Extrait du journal

8 Je viens d’achever de lire en volume le joumal de captivité d» mon cher compagnon de misera et de lutte, Charles Lesce. Il paraît chez Bernard Grasset, sous le titre où il fut présenté ici-mémo : « Quand Israël se venge... » mais aug menté d'annexes importantes qui lui don nent toute sa signification, un an après, jour pour jour, que l'ordre de lihéretion du Maréchal Pétain nous atteignait au camp de Gurs., 8 Effroyable aventure, en marge de l'immense tragédie où notre malheureuse patrie était plongée ! Ma lecture faite, je n'ai qu'à fermer les yeux. Je revois cette caravane d'épouvante jetée sur les routes où fuyaient les populations. Nous étions enchaînés. On nous injuriait. Des femmes crachaient de notre côté. Dans les jours qui précédèrent, nous avions subi les plus bas traitements de police, la prison. Main tenant, les pieds en sang, guettés par une mort ignominieuse, nous titubions sous le fatigue, la faim et le désespoir. Comment peut-on avoir oublié cela ? Comment cette foule hagarde, croisée sur les che

À propos

Anticommuniste, profasciste, antisémite et positivement favorable à Hitler, Je suis partout est le journal d’extrême-droite le plus violent jamais publié en France. Si violent que son directeur Arthème Fayard, fondateur des éditions Fayard, décide dès mai 1936 de cesser sa parution. À sa mort en novembre 1936, le journal est toutefois relancé par son fils et Pierre Gaxotte, futur membre de l’Académie Française.

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