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Journal de la ville de Saint-Quentin et de l’arrondissement, 30 octobre 1861

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Journal de la ville de Saint-Quentin et de l’arrondissement
30 octobre 1861


Extrait du journal

demande de l’Angleterre, être suivies à Londres, ce qui, du reste, ne me paraît pas avoir une grande importance. Les cabinets de Paris et de Londres ont sans doute de part et d’autre un programme tout rédigé à l’avance , et le gouvernement espagnol ne semble point disposé à contrarier sérieusement les vues des deux grandes puis sances, quant aux dispositions que celles-ci jugeront à propos de prendre à ce sujet. Quoi qu'il en soit , voici, d'après une source que je crois bien informée , deux points principaux sur lesquels on serait tombé d’accord : * 1° faire rentrer les nationaux dans les sommes qui leur sont dues ; 2° envoyer avec l’expédition des commis saires spéciaux, chargés d’examiner sur les lieux mêmes tous les détails de la question el en référer à leurs gou vernements respectifs sur les modifications à apporter au plan primitif d’intervention. J’apprends que M. le mi nistre des affaires étrangères a déjà désigné pour cette mission, M. Dubois de Jancigny, notre chargé d’affaires, qui, dans toute cette question , a fait preuve des plus hautes aptitudes en meme temps que de dispositions conciliantes. L’état de trouble dans lequel se trouve le gouverne ment des Etatsd’Amérique. n’a pas permis, que je sache, aux cabinets européens de les consulter sur cette affaire du Mexique : il est donc possible que ce sera plus, tard l’objet d’une simple communication par voie diploma tique. En attendant, il n’est pas douteux que la presse New-\orckaise se montre contraireau projet d’expédition et pousse de toutes ses forces le gouvernement fédéral à y refuser son adhésion ; vous le croirez sans peine , pour peu que vous vous rappeliez combien, depuis tant d’années , le magnifique territoire mexicain est devenu un objet d’ardente convoitise pour les Etats-Unis. Mais soyez convaincu d’une chose, c’est que le gouvernement de Washington laissera faire, et qu’il se gardera bien de se créer de nouvelles difficultés avec la France , l’Es pagne cl la Grande-Bretagne. Je puis vous annoncer le retour à Paris du prince Ladislas Czarlorisky, arrivant de Constantinople, où il avait été faire un voyage de quelqm-s jours. Le général Klapka, qui se trouve ici depuis le milieu de ce mois se dispose, dit-on, à partir pour l'Italie. Toutes les nouvelles qui nous arrivent de l’Isthme de Suez sont accueillies avec une faveur que justifie l’impor tance du sujet. J’en reçois une aujourd’hui même qui m’annonce que dans 18 mois la Méditerranée sera en communication avec la mer Bouge par le moyen du nou veau canal, et que dans six ans la navigation sera ouverte aux navires de toutes classes. Tous les journaux, en reproduisant la nouvelle de la mort d’une de nos comédiennes, des meilleures et des plus estimées, — Mme Rose Chéri — se sont associés aux regrets qu à inspirés cette mort si touchante. Mais ils ont complètement omis de nous parler des embarras dans lesquels la perle de sa femme plongeait le directeur du théâtre du Gymnase. Mn,e Rose Chéri tenant la tète du répertoire, M. Montigny ne sait où donner de la tête pour assurer le service de son théâtre qui appartient au public et lui doit un service constant. C’est alors qu’il pensa à Bouffé, l’acteur inimitable que toute la France connaît. M. Montigny obtint de lui la promesse de cent représentations. Bouffé fut accueilli au Gymnase comme un vieil ami; il n’avait rien perdu de ce talent supérieur qui lui a valu une réputation à part, à laquelle sa digne vie privée a ajouté une considération particulière. Hélas! le pauvre comédien n’a pu poursuivre. Il lui vint je ne sais quelles terreurs, des hallucinations. — Il entrevit des fantômes imaginaires; des malfaiteurs imaginaires étaient, disait-il, attachés à ses pas. Il fallut qu’il renonçât à jeuer; l’alié nation mentale était à craindre. On annonce un volume inédit de M. Jules Janin, sous ce litre : La Semaine des trois Jeudis. Pour extrait: Jules Moureau....

À propos

Fondé en 1819, Le Journal de la ville de Saint Quentin publie les annonces judiciaires de son département sans le concours du gouvernement. L’initiative porte ses fruits puisque la publication du journal demeure assurée jusqu’en 1914.

 
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