Extrait du journal

Lisez le Journal des Débats, lisez le Temps, des journaux républicains qui ont fait leurs preuves ; ils ne peuvent s’empê cher d’exprimer les mêmes craintes et de faire au gouvernement de M. Ferry les mêmes reproches. Nous ne sommes peut-être, après la prise de Lang-Son, qu’à la moitié de nos peines. Nous ne dirons rien des tristes obsèques de Jules Vallès, qui ont donné lieu à des scènes de désordre pitoyables. La j^iix que l’on doit aux morts ne saurait soustraire au mépris des honnêtes gens un homme qui n’a rien su respecter, pas même sa mère ! La mère ! ce qu’il y a ici bas de plus noble, de plus tendre, de plus vénéra ble! La mère, être sacré dont les faiblesses surtout devraient être soigneusement ca chées par les fils, et que l’on ne saurait maudire sans déchoir au rang des êtres dénaturés ! La mère, au souvenir de la quelle on a vu des forçats pleurer et s’a mender, ne trouve pas grâce devant le ci toyen Jules Vallès. Voici en quels termes épouvantables il parle de la sienne dans son livre l'Enfant : « Ma mère était laide, grossière, mal « vêtue, désagréable, acariâtre, avare, vin« dicative, orgueilleuse, paysanne, enfin ! « Et moi, je la juge, et pour la punir du a fouet qu’elle m’a donné quand j'étais « petit, j’ai fait sa caricature. » N’est-ce pas révoltant? Et se peut-il voir quelque chose de plus triste que ce mauvais fils renouvelant le crime de Cham pour plaire à la démagogie ?...