Extrait du journal

La convention Franco-Suisse. Cette importante, question si intéressante pour Roanne1 est venue lundi devant la Chambre. M. Bourgeois, du Jura, critique vivement la convention. Il dit qu’elle consacre une monstrueuse injustice. M. Graux, du Pas-de-Calais; déclare que ce projet de loi porte un préjudice grave aux in dustries de la broderie de Si-Quenlin et aux soieries de Lyon, et qu’il nuit à l’industrie des laits conceutiés et des fromages. M. Bizot, de l’Ain, appelle l’attention du gouvernement sur la situation du pays de Gex qui restera tributaire de la ville de Genève. Le pays de Gex demande qu’on fasse pour lui un règlement à part et un règlement qui serait d'une certaine durée. M. Guillemin, du Nord, dit que la rupture des relations commerciales avec les différents pays du monde a fait le plus grand mal à l’in dustrie d’exportation française et que le gou vernement a agi sagement en rétablissant ces relations. Discours de M. Méline. M. Méline, président et rapporteur de la com mission des douanes. — Je voterai le projet de loi sacs enthousiasme, mais par raison. Les droits de douane français sont plus que modérés ; notre exportation, loin de souffrir de notre nouveau régime économique, a grandi. Le chiffre des marchandises exportées n’a cessé de croître. La Suisse est le seul pays qui ait réfuté notre tarif minimum en 1892. On peut s’en étonner, car un an avant nous, elle avait fait la même opération que nous. Elle avait relevé son tarif des douanes. Au lieu d’attendre que l’expérience ait prononcé, on a négocié; aujourd’hui, le mieux est de jeter un voile sur les négociations d’alors, qui accor daient à l'étranger des avantages considérables sans compeusation pour nous. Ou comprend que la Chambre ait refusé la con vention de 1892. La Suisse nous a opposé un tarif différentiel ; nous devions la suivre sur ce terrain, nous ne l’avons pas fait. Nous noue sommes contentés de les annexer à...