Extrait du journal

— El lu crois que ces deux jeunes filles ?... — Je le crois, je l’espère. — Moi, dit Evrard, je ne le crois pas, j’en suis sur. Ainsi, ajouta-t-il à mi-voix et se pailanl à luimême, c’est à la pêcherie qu’ils vont se dire adieu, se voir pour la dernière fois... à la pêcherie, au soleil couchant, sous les saules ! Et il tomba dans une profonde rêverie que son hôte n’osa pas troubler. Ils se quittaient quelques minutes après en se donnant rendez-vous pour le surlendemain, et, malgré l’heure avancée de la nuit, malgré les instances de Paul, qui le pressait de rester aux Aubiers, le colonel reprenait tout pensif le chemin de la ville. I.c lendemain dans l’après-midi, il sc passait au manoir une scène dont un peintre de genre aurait pu s’inspirer. I.e trousseau de Thérèse venait d’ar river, et Mine de la Varcnne s’occupait avec Marthe à vider les caisses apportées au salon. Le châtelaine s’était piquée d’honneur, c’étais un trousseau de princesse. Thérèse regardait d'un air résigné les fins tissus et les dentelles que sa mère étalait sous ses yeux, et de temps eu temps sa figure s’éclairait d’un pâle sourire, grâce à Marthe qui, par ses propos et ses gentillesses, réussissait parfois à l’égayer un peu. Mme de la Varenne était ce jour -là plus radieuse tn< <>re que la veille. Elle avait reçu dans la matinée nue lettre par laquelle le phénix des gendres s’an nonçait pour la fin de la semaine, et, bien qu’elle le...