Extrait du journal

Si j’avais, sur la mer jolie, Les trois vaisseaux de la chanson... — Je n’en ai pas, mais je l’oublie, Et l’ouragan ni la mousson Ne me feront payer rançon. . Si j’avais, sur la mer chagrine, Un vieux trois-mats battu des vents — Mais les reflets d’aventurine Qui glissent des soleils levants Me sont des rêves décevants .. Si j’avais, sur la mer hautaine, Un navire de conquérant... — Je ne suis, hélas, capitaine, Le flot qui monte en est garant, Pas plus qu’enseigne ou qu’aspirant. Si j’avais à l’aube nouvelle, La barque, au moins, des vieux ma[rins... — On ne fait plus de caravelle Qui doivent fuir devant les grains : Ce sont bijoux pour les écrins... Je voguerais vers la Bretagne, Dans les chansons des harpes d’or, Au bruit des tambourins d’Espagne, Dressé comme un conquistador Vers les rocs où la uuit s’endort. Mais ce n’est là qu’une hypothèse, Et, sans aller jusqu’à Crozon, Je voudrais, en Loire Nantaise, Jeter l’ancre, vers la saison Qui fait rosir la floraison. Et ce serait un beau voyage, Digne des périples lointains, Puisque j’aurais mon atterrage Et dormirais, tous feux éteints, Au pays des plus clairs matins ! La Rochelle, 1930. J.-A. M. 3P Le régime d’Assurances sociales applicable à l’Agriculture (Suite) Que devront payer les agriculteurs ? a) En ce qui concerne les assurés obligatoires. — 1° Pour l’assurance vieillesse, la cotisation est, pour les salaires de moins de 2.400 fr., de 36 fr. par an, dont 18 pour le patron et 18 pour l’ouvrier ; Pour les salaires de 2.400 à 4.500 fr., de 72 fr. par an, soit 36 pour chacun d’eux ; Pour les salaires de 4.500 à 6.000 fr., de 108 fr. par an, soit 54 pour chacun d’eux ; Pour les salaires de 6.000 à 9 600 fr., de 144 fr. par an, soit 72 pour chacun d’eux ; Et pour les salaires supérieurs à 9.600 fr., de 240 fr. par an, soit 120 fr. pour chacun d’eux ; Ces chiffres sont majorés dans la proportion de 80 pourcent par la Cais se générale de garantie, de façon a permettre de servir les pensions de retraite minima prévues par la loi. 2° Pour l’assurance des risques de répartition. — Pour les salariés des professions agricoles et les métayers obligatoires, la cotisation pour les risques de maladie, décès et maternité n’est obligatoire que jusqu’à concur rence de 5 francs par mois à la charge de l’employeur et de 5 fr. à la charge de l’employé. De son côté, le fonds de majoration et de solidarité majorera de 10 fr. par mois, cette double contribution. b) En ce qui concerne les assurés facultatifs. — Ceux-ci versent les som...