Extrait du journal

autour d’elle. Jacques, en voyant ces pro grès, sentait son cœur se dilater ; son sa crifice, son sublime renoncement allaient recevoir leur récompense 1 Un jour, dans leur promenade quoti dienne, ils étaient montés, à pied cette fois, jusqu’à l’allée et s’étaient assis sur le banc d’où ils avaient, quelque temps aupa ravant, contemplé le soleil disparaissant à 'horizon. Ils étaient seuls. — Hélène 1 dit Jacques tout à coup, je vous ai trompée, je crois. Oh ! ne protestez pas, ajouta-t il en arrêtant doucement un geste de surprise et de dénégation, j’ai des preuves à invoquer au besoin. Hélène 1 je vous aime 1 Et prenant la main de la jeune femme, il y imprima ses lèvres. Elle tressaillit. Une rougeur violente colora ses joues ; elle eut un sourire, comme un épanouissement de tout son être. Brus quement elle se leva, fit quelques pas de vant le banc sur lequel Jacques était de meuré assis ; mais bientôt, comme épuisée par l’émotion ou la fatigue, elle vint se rasseoir auprès de lui. Une expression in définissable était marquée sur son visage ; ses lèvres s’agitaient saris prononcer nue parole. Elle demeura quelque temps im puissante à se calmer ; enfin redevenue maîtresse d’elle-mêuie : — Je le savais, dit-elle; mais je l'ai longtemps ignoré; et depuis peu seule ment, j’ai pu comprendre combien vous avez été héroïque. Si, jusqu’à une certaine époque, j’ai pu douter,., à vous, comme pour tout ce qui est grand, pour tout ce qui...