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Journal de Seine-et-Marne, 1 octobre 1871

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Journal de Seine-et-Marne
1 octobre 1871


Extrait du journal

Nous espérions être pour longtemps débarrassés des congrès qui ont sou levé depuis vingt ans le dégoût et le mépris de l’Europe ; mais il n’en est rien, et nous recevons en même temps le récit d’un congrès de l'Internatio nale, à Valence, et du congrès de la Ligue de la paix, à I ausanne. Ces réunions d’esprits malades, envieux, malfaisants, ont perdu de leur importance, à cause de la rude leçon qu’ont reçue dernièrement leurs principaux meneurs ; néanmoins, il est bon de ne pas les perdre de vue, car ils découvrent le but et les ten dances du parti qui en prend l’initia tive. Ainsi, dans le congrès de Valence, le citoyen Mora a déclaré que : • la femme ne doit pas être condamnée à vivre toujours avec le même homme, mais qu’elle a le droit de le quitter quand elle pense pouvoir se trouver mieux avec un autre. > Le même orateur s’est indigné de voir Y Internationale attaquée par la plupart des journaux, et il a fait à la Presse la promesse suivante : « Vienne, a-t-il ajouté, le jour de notre triomphe, jour qui n’est pas éloigné, et cette Presse disparaîtra. » On pense bien qu’un tel langage devait trouver des imitateurs, et, en effet, les autres orateurs ne se sont montrés ni moins insensés, ni moins violents. A Lausanne, il n’en a pas été tout à fait de même. — La Ligue de la Paix, prétend jouer un grand rôle et, depuis les barbares qui ont marqué la fin de la Commune de Paris, elle s’ob serve, afin qu'on ne puisse découvrir aucun lien entre sesdoctrines et celles que soutenaient les Ferré, les Raoul Rigault et autres illustrations du parti radical. Pourtant, bien que le congrès obtienne un médiocre succès, bien que beaucoup de sièges soient restés vides dans la salle, on remarquait parmi les assistant les citoyens Martelet. Marchand, Gaillard père, le cé lèbre constructeur des barricades de la rue de Rivoli, et surtout les citoyennes André Léo et Paule Minck, les deux mégères les plus dangereuses de toutes celles qui ont pris part au carnaval des femmes libres, pendant le règne de la Commune....

À propos

Fondé en 1833 sous le nom Journal du commerce de l’arrondissement de Meaux, cet hebdomadaire républicain et conservateur devient le Journal de Meaux après seize numéros. Il prend finalement le nom de Journal de Seine-et-Marne en 1838 avant de disparaître cent ans plus tard, en 1939.

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