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Journal de Seine-et-Marne, 15 juillet 1860

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Journal de Seine-et-Marne
15 juillet 1860


Extrait du journal

31. le ministre de l’agriculture, du commerce et des travaux publics, prenant en considération letat peu avancé des récoltes celle année, vient de décider que les opérations du concours de machines a moissonner, qui devaient avoir lieu à Pouilleuse les 17, 18 i-i 19 juillet courant, seraient fixées aux 24, 25 et 2G du même mois. Les instruments et appareils devront être rendus sur le lieu du concours, à la ferme impériale de Pouilleuse, piès Saint-Cloud (Seineet-Oise) et être eu état de fonctionner le 24 au matin au plus tard. — C’est mercredi prochain qu’aura lieu la belle éclipse de soleil annoncée pour l'année 1860. ’l'ous ceux qui sont curieux des grands phénomènes de la nature ont pris leurs dis positions , car pendant toute la durée du siècle il ne se rencontrera pas une occasion pareille. Non-seulement l’éclipse du 18 juillet sera totale, non-seulement elle durera trois grandes et précieuses minutes, mais encore les principales planètes de notre système, Vénus, Mercure, Jupiter, Saturne, constellées autour du soleil, viendront prendre part à la lêle ; bien des années s’écouleront avant que les nombres par qui les astres sont gouvernés reproduisent une combinaison si rare, et permettent à nos descendants un si magnifique spectacle. Le 18 juillet au matin, sur les bords de l’Océan Paci fique, les laborieux habitants de la Californie verront le soleil a peine levé s’effacer progres sivement par l’interposition du corps opaque de la lune, se réduire en mi croissant délié et dis paraître [lotir quelques instants. Mais l’ombre qui se projette alors sur la terre, s’avançant avec une vitesse moyenne de 1,000 mètres par seconde, ira, dans toute la durée du jour, distribuer le même spectacle à tous les observateurs répartis sur une bande d'une cinquantaine de lieues de large, cl qui, traversant les États-Unis, franchira l’Océan pour accoster l’Europe par le nord de l’Espagne, gagnera ensuite l’Afrique, et se ter minera sur les bords de la mer Rouge. En France, le phénomène ne passera pas complè tement inaperçu ; mais malheureusement l’éclipse ne sera que partielle, et elle n’offrira pas plus d’intérêt que celles que nous avons déjà vues à différentes époques. Desobseï valeurs se sont ren dus sur le trajet du point central de l’ombre, soit en Espagne, soit en Algérie, et ils auront pour eux les chances combinées de la belle saison et des climats méridionaux. — Le tribunal civil de Meaux, dans son audience correctionnelle du 10 juillet, a condamné le sieur MavYé (Alexandre), marchand de vin à Rouvres, à 16 francs d’amende et trois affiches, pour tromperie sur la mesure du vin. —Le vendredi 6 juillet, une petite fille de 20 mois, la jeune Angèle G ri mon, a été écrasée dans une rue de Villeparisis, par la voiture qui fait le service des voyageurs de Claye à Sevron. Cette enfant qui jouait en face de la maison de ses parents, voulut traverser la rue pour rentrer avant ie passage de la voiture, mais elle s’y était prise trop tard, les che vaux lancés au pas de course la renversèrent, et les deux roues de gauche lui passèrent sur le corps. Bien qu’horriblement mutilée, elle vécut encore le reste du jour et ne rendit le dernier soupir que pendant la nuit. — Mercredi dernier, le nommé Mol in (René), âgé de 37 ans, terrassier, domicilié à Armeulières, était occupé à la ferme du Haut-Boulard, commune de Gernbgny-sous-Coulombs, à creuser un puits déjà arrivé a une pndondeur de 17 mètres. Toutà-coup il cessa de répondre à deux hommes qui, à l’orifice du puits remontaient les matériaux avec un ireuil. Un de ces derniers s’empressa de des cendre et trouva Molin étendu mort. Un médecin appelé aussi promptement que possible reconnut qu’il avait succombé à une congestion cérébrale déterminée par l’abaissement subit de la tempéra ture. Molin était veuf, il laisse un enfant âgé de 11 ans. — M. le maréchal ministre de la guerre a décidé que, comme les années précédentes, des mili taires seraient mis à la disposition des cultiva-leurs qui en auraient besoin pour les travaux des champs, à défaut d’un nombre suffisant d’ouvriers civils. Les demandes sont adressées à...

À propos

Fondé en 1833 sous le nom Journal du commerce de l’arrondissement de Meaux, cet hebdomadaire républicain et conservateur devient le Journal de Meaux après seize numéros. Il prend finalement le nom de Journal de Seine-et-Marne en 1838 avant de disparaître cent ans plus tard, en 1939.

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