Extrait du journal

accompagné le corps dans sa traversée de la France. L'effectif de trois escadrons de hussards terminait cet imposant cor tège, que dominaient les étendards et les bannières. Sur tout le parcours (place Lafayette, place de l’Hôtel-de Ville, quai Victor-Hugo, rues du Grand Ceif et Saint-Nicolas, place Saint Etienne), le foule, très compacte et très recueillie partout, a salué avec émotion au passa ge du corbillard. La nef de la cathédrale était toute tendue de noir. L’élégant vaisseau re gorgeait du monde dès dix heures. Au milieu du chœur, un catafalque monu mental avait été dressé ; sa sobre déco ration consistait en un faisceau de dra peaux couronnant le faîte et en une large bande tricolore courant des deux côtés. Le cortège pénétra dans i église aux accents d’une marche funèbre jouée par les tambours et les clairons des sapeurspompiers. Et ce fut un bruit profond dans la cathédrale sonore ; ce fut un instant très impressionnant et qui fit couler bien des larmes que cet instant pendant lequel Maheu pénétrait lente ment, majestueusement, au milieu de tout cet apparat funèbre, dans la vieille et claire basilique. Remarqué, du côté des dames : Mmes Bédaton, Barbier, de la Simonne, Grétéré, Cormier, Cadot, Gardenne, pro fesseur à la Légion

À propos

Fondé en 1833 sous le nom Journal du commerce de l’arrondissement de Meaux, cet hebdomadaire républicain et conservateur devient le Journal de Meaux après seize numéros. Il prend finalement le nom de Journal de Seine-et-Marne en 1838 avant de disparaître cent ans plus tard, en 1939.

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