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Journal de Seine-et-Marne, 30 juin 1855

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Journal de Seine-et-Marne
30 juin 1855


Extrait du journal

Le tribunal de Meaux a , dans son audience correctionnelle du 19 juin , condamné le nommé François-Armand Marteau, boulanger à Dammarlin, à 5 francs d’amende, pour tromperie sur le poids. On ne sait quelle influence néfaste agit depuis quelque temps sur certaines organisations dans notre contrée, et porte du trouble dans les fa- i cultes mentales de quelques personnes. Malheu reusement ces aberrations d’esprit ont presque toujours un caractère de tristesse qui conduit les personnes affectées au dégoût de la vie et "a la mort volontaire. Nous avons encore deux de ces déplorables évènements a enregistrer. Mme M..., de Paris, habitant momentanément Montceaux avec ses deux enfants, s'est, dans la nuit du 21 au 22 juin, enfermée dans un cabinet de toilette attenant h sa chambre h coucher, et le matin, ou l’y a trouvée morte sur un matelas qu elle avait eu la précaution d'y porter, et auprès de deux réchauds qu’elle y avait allumés. Rien autre chose qu’une sorte de maladie noire tpii influait sur ses facultés intellectuelles, ne paraît avoir amené son extrême et triste détermination. Le même jour le nommé P âgé de G8 ans, ancien militaire, demeurant à PierreLevée, s’est donné la mort par suspension dans la maison d’un de ses voisins. P avait depuis son j veuvage, datant de sept ou huit années, dissipé ce qu’il possédait, et le chagrin d’être obligé de recourir h l’assistance de son fils a pu être pour quelque chose dans le parti violent qu’il a pris. COMICE DE RUTEL. Séance ■publique du Dimanche 17 Juin 1855. Rapport sur les Prix de moralité par M. de Colombel, vice-secrétaire. Mesdames et Messieurs, Cette fête solennelle de l’agriculture à laquelle nous vous avons conviés aujourd’hui, manquerait | d’un de ses enseignemens les plus utiles, d’un de ! ses épisodes les plus touchants, si elle restait exclu sivement consacrée, comme beaucoup d’autres du même genre, à honorer et à récompenser les in ventions et les perfectionnemens de l'industrie i agricole. A Dieu ne plaise que nous méconnaissions les services incontestables que rendent au pays j tout entier ces habiles éleveurs, ces agronomes dis- I tingués qui en perfectionnant chaque jour par leurs travaux théoriques ou pratiques les branches si diverses de l’économie rurale, contribuent si puis samment h accroître la richesse et par suite la grandeur de notre patrie. La Société d’agriculture, sciences et arts de notre arrondissement se plaît et à juste titre, à leur tresser chaque année de nouvelles couronnes : mais en poursuivant ainsi de tous ses efforts l’amélioration de ce qu’on pourrait appeler le matériel agricole, elle ne saurait oublier qu’un but plus mile encore, plus noble à coup sûr, j a toujours été l’objet de ses préoccupations les plus vives et les plus constantes, Ce but qu’elle poursuit depuis 2h ans avec non moins de zèle, disons même, avec non moins de succès que de persévérance, c’est l’amélioration du personnel de nos fermes ; c’est le progrès moral des populations ouvrières de nos campagnes. En décernant, chaque année, au milieu d’un j immense concours de public, au bruit des applaudis sements de quelques milliers de spectateurs, des encouragements et des récompenses aux bergers, charretiers et autres agens de la culture, qui pendant 30, AO et même 50 ans, c’est-à-dire pendant toute une vie de privations et de rudes labeurs, se sont fait remarquer par leurs bons et loyaux services, par leur dévouaient et leur moralité, en les pro posant comme exemples et comme modèles à leurs nombreux camarades, en propageant ainsi largegement au sein des classes rurales, celte semence féconde d’honneur, de travail et de vertu, le Comice Agricole de Meaux croit avoir bien mérité et des cultivateurs et de la société tout entière ; car si les bons serviteurs attachés à leurs maîtres et dévoués à leurs devoirs sont un trésor inestimable pour une ferme, c’est en même temps, pour l’état, une école vivante de bons citoyens et d’excellents soldats. Vous le voyez donc, Messieurs, ce concours de moralité dont nous allons proclamer avec tant de bonheur les estimables lauréats, est le complément nécessaire de nos divers autres concours ; c’est pour ainsi dire la sanction morale et le digne cou ronnement d’une solennité vraiment populaire comme celle que nous célébrons aujourd’hui. Aussi S. M. l’Empereur dont nous connaissons tous ici par expérience, les vives sympathies pour l’agriculture, cette source si féconde de la richesse nationale, et pour la classe ouvrière agricole, cette j)épinière inépuisable de l’armée, a-t-elle daigné s'associer à nos efforts en nous envoyant une médaille d’or à son effigie destinée à récompenser notre premier lauréat de moralité. Celte médaille exceptionnelle à laquelle le nom I...

À propos

Fondé en 1833 sous le nom Journal du commerce de l’arrondissement de Meaux, cet hebdomadaire républicain et conservateur devient le Journal de Meaux après seize numéros. Il prend finalement le nom de Journal de Seine-et-Marne en 1838 avant de disparaître cent ans plus tard, en 1939.

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