Extrait du journal

le plus bas étant de 25 3 (France). Or, chez ces Indiens, nous trouvons un taux de mortalité qui monte jusqu'à 142 58 et un taux de natalité qui monte jusqu'à 86 73 pour 1,000 : dans un cas, les chiffres les plus élevés de l'Europe sont doublés et, dans l'autre, quadruplés. Pour les décès, cela s'explique par l'apparition de maladies jusqu'alors in connues des Indiens et qui furent le ré sultat de leur changement d'existence. ! Passant, d'une vie libre dans une atmos phère sèche, à une vie retirée dans une atmosphère humide, mal nourris d'ail leurs, et dégoûtés etdésespérés, ils furent victimes de maladies telles que la tuber culose, la diarrhée chronique, etc., qui i firent parmi eux de grands ravages. Sur 100 décès, 43 33 étaient dus à la tubercu lose, 21 66 à la diarrhée. Le taux élevé de la natalité, qui est une cause d'épuisement, s'explique, lui, par d'autres causes. Le nombre des femmes était tout à fait disproportionné à celui des hommes. En 1887, il y avait 78 hom mes pour 170 femmes; en 1888, 86pour 179, etc. Gela conduisait fatalement a la polygamie; et, dans l'espèce, non pas à là polygamie habituelle ou simultanée, mais à une polygamie successive ou plu tôt accidentelle. Uqe femme était-elle ma lade ou indisposée : tout de suite, son mari en prenait une autre parmi les jeu nes filles nubiles. Ainsi, à tour de rôle, chaque femme, pouvait espérer donner un enfant à la tribu. Et, d'autre part, le nombre limité des hommes était un gage presque certain de l'accroissement de la tribu. Supposez la proportion des hommes plus considérable, par ce seul fait, et M. Pasteur l'a (pardon de la...