Extrait du journal

PARIS, 2 JANVIER. Pour quiconque est familier avec le caractère du président Jack soq, le Message sera nne heureuse surprise. En ce qui concerne la France s le ton général de cette pièce est •celui de la modération. Il y perce dans l'ensemble un sentiment non équivoque de haute considération qui n'a rien qui doive nous sur prendre, car la France y est habituée et n'en laissera pas perdre l'habitude, mais qui cependant contraste singulièrement avec la couleur du Message de décembre 1834. Il semble certain qu'au jourd'hui le président a, lui aussi, l'espoir et le désir que le différent survenu entre deux grandes nations se termine honorablement pour l'une et pour l'autre. Si, à propos de la France, il témoigne cette année quelque mauvaise humeur, ce n'est que contre l'Opposition .américaine en général, et en particulier contre le sénat, pour avoir réfusé l'an dernier une allocation extraordinaire de trois mil lions de dollars pour les fortifications. Le gouvernement français ayant accepté l'amendement Valazé, devait attendre des explications. M. Livingston s'empressa d'en four sûr sous sa propre responsabilité. Le président déclare maintenant que cette démarche du ministre américain a reçu sa « sanction et •*fon entière approbation. » Il ajoute que» cette approbation eût été a en tout temps communiquée au gouvernement français, si elle eût a été officiellement réclamée. » H proteste contre les interpréta tions données à son précédent Message ; il proclame « qu'une ten » tative pour extorquer, des craintes de la France, ce que ses senti-...