Extrait du journal

grouper les capitaux et en faire le plus heureux emploi. En 1886, il fondait une Société civile des logements économiques au capital de 200,000 francs; en 1888, il portait le capital de cette Société à 1 mil lion; en 1890, il l'élevait à 2 millions. Il mettait à la disposition de la classe ou vrière, moyennant 200 francs environ, des logements répondant au type désiré, et, en môme temps, il assurait un divi dende de 4 0/0 à ses actionnaires, sans parler de 3 0/0 qu'il plaçait à la réserve pour l'entretien des immeubles. On ne peut mieux faire ; on ne peut souhaiter mieux (1). Maintenant, savez-vous combien cette Société si habilement conduite offre de logements à bon marché? Elle en offre 650, répartis dans 56 maisons, et loués moyennant 130,000 fr. Et savez-vous combien, à Lyon seulement, il y a des locataires possibles d'appartements de cette catégorie ? Il y ena, d'après l'esti mation de M. Mangini lui-même, 75;000. Calculez la proportion : 650 est à 75,000 comme x est à 100 ; x ressort à moins de 1 0/0. C. Q. F. D. Je ne lire pas, on peut m'en croire/ vanité de ma démonstration. Et je sais bien qu'elle n'est pas décisive et ce qu'on y peut répondre. La Société date de sept années seulement ; elle en est à ses débuts ; fondée à 200,000 francs en 1886, elle avait, dès 1890, décuplé son capital, et M. Mangini lui-môme prévoit que ce capital peut être porté à 4,6 et 10 millions. Tout cela est vrai, tout cela n'est pas convaincant. Lyon n'ira-t-il pas plus vite à grandir et à se peu pler que M. Mangini à le rebâtir et à l'assainir? Ces capitaux modérés, qui se contentent de 4 0/0 dans une en-...