Extrait du journal

•Jt ' . _ connaître exactement les paroles qu'a pro noncées le ministre d'Allemagne le jour où il est venu apporter la réponse de son gouvernement. Mais il n'est pas douteux que, dans le fond, le Cabinet belge n'a pas tort : si, à Berlin, on a accueilli avec tant de faveur et de précipitation l'idée d'une enquête relative aux francs-tireurs, c'est qu'on a vu là le moyen d'engager, de fil en aiguille, un long procès dirigé, en réa lité, contre le traité de Versailles. Comme la culpabilité du gouvernement impérial allemand de 1914 et de ses agents est hors de doute, les pays alliés n'auraient aucun motif pour refuser une enquête d'ensemble, s'il pouvait exister une autorité capable de se prononcer en toute équité. Mais on sait très bien ce qui se passerait. Pendant des années le gouvernement alle mand entretiendrait l'agitation au sujet -des responsabilités, sachant qu'il n'est pas...