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Journal des débats politiques et littéraires, 7 janvier 1894

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Journal des débats politiques et littéraires
7 janvier 1894


Extrait du journal

d'ateliers n'ont rien de particulier, les assistés sont assimilés absolument aux véritables tra vailleurs de façon à respecter chez les uns, ou à réveiller chez les autres, le sentiment de la dignité personnelle. En môme temps les membres du comité se mettent en campagne pour procurer à ces malheureux des emplois fixes conformes à leurs goûts et à leurs capa cités professionnelles. Comme on est obligé d'employer les as sistés à des occupations faciles, à la portée de. toutes les aptitudes, il va sans dire que la rémunération du travail est sensiblement in férieure ,û la dépense. Le coût moyen de la journée do présence, nourriture et logement compris, ressort à 1 fr. 93, tandis que le pro duit moyen n'est guère que de 40 centimes. L'écart est comblé par le produit des sou scriptions. Nous aborderons tout à l'heure ce côté délicat de la question. Les résultats ont été des plus satisfaisants. Sur les 1,937 assistés, 699 ont été placés, dont 956 professionnels et 443 sans profession bien déterminée, 991 ont été rapatriés en province, 47 ont été hospitalisés, 41 secourus par leur famille qui les avait perdus de vue : en tout 1,078 personnes tirées de la gône, de la mi sère ou de la honte, soit une proportion do 86 0/0. Par malheur, il y a une ombre au tableau. La situation financière de l'Association ost lamentable. L'exercice de 1893 s'est soldé avec un déficit do quelques milliers de francs qu'un dès membres du comité qui ne veut pas être nommé a pris généreusement à son compte, et, à l'heure actuelle, le maire du 6° arrondissement, fondateur et. président de l'Œuvre, hésite à réclamer les cotisations pour 1894 dans la crainte d'ctre obligé de fer mer l'atelier du marché Saint-Germain dans le cours de l'année. Que faudrait-il pour éviter cette extrémité douloureuse et quelque peu humiliante pour la générosité parisienne ? Il faudrait des ad hérents. A l'heure actuelle on n'en compte que quelques centaines versant une cotisa tion minimum do 10 fr. Avec 9,000 adhérents l'existence de l'Œuvre serait définitivement assurée. Est-ce si difficile que cela? Il nous paraît impossible qu'à Paris on ne trouve pas 2,000 personnes désireuses de contribuer ù une œuvre qui intéresse la capitale tout en tière, car, nous le répétons, le comité d'as sistance du 6° arrondissement accueille tous les malheureux sans distinction de quartiers. Ce qui a manqué jusqu'à présent à l'œuvre nouvelle, c'est la publicité : trop peu de per sonnes connaissent son existence. Nous som mes convaincus que quand on saura le bien qu'elle a fait et celui qu'elle veut faire, les souscriptions afflueront à la mairie du 6° ar rondissement. Georges Michel....

À propos

Fondé en 1789 sous le titre Journal des débats et décrets, le Journal des débats politiques et littéraires retranscrit, dans un premier temps, la quasi intégralité des séances dispensées à l’Assemblée Nationale. Sous Napoléon, il change de nom pour devenir le Journal de l’Empire. Publié jusqu’à l’Occupation, le journal sera supprimé en 1944.

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