Extrait du journal

D'autres problèmes ont été traités, et plus particulièrement ceux qui concernent le rôle impérial de l'Algérie. Ce rôle s'affirme cha que jour davantage, dans tous les domaines: commercial, 'maritime, aérien. De plus en plus, Alger devient la plaque tournante de l'aviation africaine : la base de MaisonBlanche sera bientôt aussi connue que cel les de Marignane ou du Bourget. Les délé gations financières ont insisté sur tout ce qui pouvait contribuer au développement des 'lignes aériennes d'Afrique. « Nous autres Algériens, Français de première zone, a dit M. Froger dans son rapport, nous sentons mieux, en présence des étrangers qui nous entourent, la nécessité de voir la France occuper une place coloniale prédominante. Nous voudrions que l'aviation soit une arme non seulement de pénétration utile et pra tique;,- mais surtout un agent incomparable d'influence et de propagande. » Le Seul ennui pour les finances de l'Algé rie, c'est que plusieurs des dépenses qui sont inscrites dans le budget sont des dépenses d'ordre impérial ; certains délégués financiers ont soutenu qu'elles devaient être supportées en partie par la métropole. Il y a là une question délicate dont on a quelque, peu parlé au cours de la présente session. Certes, l'Al gérie n'a eu qu'à se louer de l'autonomie fi nancière à laquelle elle doit son magnifique essor économique. Mais c'est probablement une raison pour que le gouvernement métro politain soit très prudent dans l'application de certaines mesures à l'Algérie : mesures qui sont, souvent, génératrices de dépenses très lourdes pour un budget qu'il sera, dans l'avenir, de plus en plus malaisé de maintenir en équilibre....