Extrait du journal

déiniques, et M. Briéux s'est défendu d'en décocher. Tout de même, il a montré que le, lecteur de/M. jiiillian est parfois plus séduit que convaincu, par exemple quand l'historien affirme et se complaît à démon trer que la Gaule n'avait pas besoin de la conquête romaine pour se civiliser et qu'elle a plus perdu que gagné à subir l'empreinte latine. C'est un beau sujet de discussion académique, sur lequel on peut hésiter, ou même varier, puisque M. Jul lian, avec sa magnifique sincérité, avoue qu'il a lui-même évolué. L'histoire, s'est demandé M. Brieux, n'est-elle donc qu'un terrain mouvant ? Ses conclusions ne sont elles que des mirages ? Peut-on l'appeler une science ? Disons que c'est une science en perpétuelle formation. L'essentiel des faits historiques tient souvent en peu de mots. De Verçingétorix nous ne savons presque rien, nous ne sommes même pas sûrs de savoir son nom. C'est pourtant un grand personnage historique. N'étant con nu que par son ennemi, il risquait de faire petite figure, ce dont M. Jullian ne se serait pas consolé, mais la légende a complété son image et lui a donné le panache. Il n'est pas probable qu'il soit venu se livrer à César, sur son cheval de guerre, en armes de gala. La cérémonie a été plus simple, mais non moins grande. Il a eu, comme compensation, les hon neurs de celle d'hier. Il y a du tambour. A. ALBERT-PETIT....