Extrait du journal

Bruxelles ,15 avril. CONGIIftS NATIONAL. Séance du 14 avril 1831. M. Duval de Beaulieu : Messieurs, je voudrais savoir, et il serait peut être intéressant pour le Congrès et pour la nation que nous sussions tous si M. ie ministre des affaires étrangères n'aurait pas reçu sur nos relations extérieures quelques nouvelles qu'il pût communiquer au Congrès. M. Lebeau : Messieurs, j'ai reçu ce matin par occasion une dépêche de M. Lebon, notre envoyé à Paris, qui m'annonce être , à l'instant où il écrit, en disposition de se rendre chez M. le ministre des affaires étrangères de France. Il m'annonce en même temps qu'un courrier me sera bientôt expédié pour m'apporter une réponse aux questions caté goriques et précises que je l'ai chargé de faire relativement au protocole du 20 janvier. Une autre question dont je dois vous dire un mot est re lative au rappel de M. le comte d'Acrscbot, notre envoyé à Londres. J'ai cru qu'il était de mou devoir de le rappeler, si, d'ici au 17 , il n'a vait pas une réponse du cabinet anglais. Cette réponse doit lui donner l'assurance qu'il sera reçu ; sinon, il a ordre de quitter Londres. Je dois dire encore, bien qHe je n'aie pas de réponse officielle h cet égard, que, malgré son adhésion au protocole du 20 janvier, le cabinet français in terpose une médiation précise et très amicale sur les questions qui nous touchent, le plus : et d'après les dispositions dont notre envoyé nous fait part, cette adhésion ne doit pas porter les tristes fruits que nous en at tendions. Dans ces circonstances, j'ai h déplorer une sortie peu parlementaire d'un honorable membre distingué par son énergie et par son patriotisme. Je veux parler d'une sortie où l'honorable membre faisant le procès au cabinet français, ne s'est pas arrêté au gouvernement lui-même , mais où il n'a pas craint d'arriver jusqu'à une personne qu'il est dans les U3ages et dans les convenances parlementaires de placer au dessus de toute discussion. Moi-même, je l'avoue, j'eus le tort de ne pas relever ce qu'il y avait de peu parlementaire dans le langage de notre honorable collègue, mais je dois saisir cette occasion pour déclarer que le ministère le désavoue, et qu'il saura toujours respecter un nom qui doit être ici au dessus de toute atteinte. M. de Robaulx : Messieurs, je ne crois pas qu'il soit non plus très {parlementaire qu'un ministre vienne à la tribune départir le blâme ou a louange sur l'opinion ou le langage d'un membre du Congrès; mes...