Extrait du journal

mériques dangers sur nos frontières si nous faisions respecter, sur les bords du Nil, avec l'Angleterre notre alliée, des droits incontestables, ceux-là ont infligé à la France dans la Méditerranée la plus désastreuse défaite morale qu'elle eût en core éprouvée sur ce théâtre. Aujourd'hui, c'est le tour de l'Extrême Orient. Après avoir renoncé, de gaieté de cœur, à notre situation en Egypte, nous voulons, paraît-il, abandonner la posi tion que nous avons depuis dix ans au Tonkin. Nous disons qu'on veut l'aban j donner, car ne pas prendre à temps le 3 I mesures pour consolider ce qui nous est acquis, c'est l'équivalent d'un abandon prochain. Hier, c'était le Parlement qui, il est vrai, bien mollement sollicité par un gouvernement hésitant, refusait de sauvegarder en Egypte l'influence que nous donnaient des traités formels ; main tenant, il semblerait que c'est le gouver nement qui veut prendre sa revanche contre le Parlement et qui, voyant que celui-ci nous a fait perdre notre situation en Egypte, veut par compensation nous faire perdre notre position dans l'An nam....