Extrait du journal

Une maison de retraite des cheminots a été inaugurée hier dans la Marne, à SaintMartin d'Ablois. C'est une nouvelle affirma-, tion de l'esprit de solidarité et de prévoyance qui anime la grande majorité des cheminots français et une nouvelle marque de l'œuvre de réalisation poursuivie par la Fédération nationale présidée avec tarit de zèle par M. Rossi. A l'occasion de cette inauguration, M. Tar dieu a prononcé un de ces discours dont il est coutumiér, c'est-à-dire plein de faits con courant à la démonstration d'une vérité. Le ministre des travaux publics a rappelé à ses auditeurs que les améliorations réali sées dernièrement dans leur situation n'au raient pu l'être si la politique de M. Poinearé n'avait pas tiré du gouffre qui les menaçai: les finances publiques et les finances privées. Voilà un fait qui est trop souvent oublié par ceux-là mêmes qui ont été les bénéficiaires de cette politique, et il convient de l'affirmer en toute occasion. Le ministre des travaux publics n'y e pas manqué et il a fait entendre que cette politique de réalisations pouvait être avantageusement, opposée à celle des promesses que rien ne suit et que prodiguent certains hommes politiques. M. Tardieu n'a pas oublié non plus de noter que le Refuge des cheminots avait trouvé à sa naissance l'appui des réseaux et l'appui des pouvoirs publics. C'est un acte •de justice de recon naître que les grands réseaux français ont toujours été empressés à encourager les heu reuses entreprises de leurs employés, comme à prendre eux-mêmes l'initiative de créations propres à améliorer leur sort. Le tableau des institutions fondées par les compagnies en faveur de leur personnel est très varié et montre que les cheminots trouvent quasi en toutes les circonstances de leur vie une aide efficace. Les institutions patronales des gran des compagnies et les sommes considérables qu'elles leur consacrent attestent la solidarité et la prévoyance qui sont les qualités de la grande industrie des chemins de fer et que l'oeuvre inaugurée hier vient compléter. Devant des réalisations de ce genre et • devant les réflexions qu'elles suggèrent, on est convaincu, en outre, si jamais on avait pu en douter, qu'il n'y a pas de politique sociale possible sans paix sociale. E. P....