Extrait du journal

que le spectacle des ruines accumulées ou menaçantes a grossi constamment, pour demander au gouverne ment d'assurer par des règles légales la préservation et la conservation des églises. Le danger qu'il signa lait àla fin de 1910 s'est fait plus pressant, et la con- ' dition légale des édifices religieux reste telle qu'on ne peut rien pour le conjurer. C'est une condition très simple : la commune, propriétaire d'une église, peut l'entretenir et la réparer ou bien la laisser dépé rir, suivant sa lantaisie ; la loi de 1908 lui donne toute liberté. Il y a pis : la commune peut refuser les concours qui lui sont offerts pour supporter la dépense des réparations. Ainsi, il dépendra du mau vais vouloir d'une municipalité que l'église du vil lage disparaisse. Est-ce tolérable? Les innombrables signataires de la pétition do M. Barrés ne le pensent pas. Ils estiment avec" lui qu'un devoir très haut et particulièrement impérieux s'impose ici ; la loi per met la destruotiou des églises : au con traire l'empêcher. Ce n'est pas une question catholi que ni même religieuse : c'est simplement le .souci de garder intact le patrimoine matériel c-t spirituel de la France. '...