Extrait du journal

» Jusqu'ici, le ministère a résisté au cou jrant tant qu'il a pu ; a-t-il changé d'avis? Je .ne le suppose pas ; en tous cas, il se garderait bien de le dire publiquement. • » La seule question d'Egypte est actuelle ment pendante, les Italiens ont un désir im modéré de s'en mêler et ils l'ont depuis longtemps ; tant qu'il s'agissait des finances égyptiennes leur prétention était sans fon dement, puisqu'ils n'étaient pas créanciers. S'il est question de la sûreté des Européens, ils peuvent dire que les Italiens établis en Egypte sont nombreux, et c'est la vérité. Mais au point où en sont les choses, 11 me parait douteux qu'il puisse être rien dit de clair et de précis. Seulement il y a une re marque à faire. Les gallophobes disent tous les jours que la France seule repousse toute ingérence de l'ltalie, tandis que l'Angleterre serait heureuse d'accepter son concours : je ne crois pas que ce soit vrai, et il n'y a là sans doute qu'un des procédés usités pour ai grir l'opinion. » Il faut reconnaître, à propos de la dis cussion de demain, que les circonstances font la position difficile à tous ceux qui veu lent vivre, sinon en..cordialité, au moins en paix avec la France. Si les députés français se rendaient compte du discrédit qu'une crise jette non seulement sur le gouvernement, mais sur la république, et sur la France, ils ne permettraient aucune crise d'une du rée de plus de trois jours. Ce qui est dan gereux pour une monarchie parlementaire peut être mortel pour une république. » Quant à la question du Pape 11 n'en sera pas parlé, parce que diplomatiquement elle n'est pas posée. Le gouvernement affirme n'avoir reçu sur ce sujet de communication d'aucun genre, et tout prouve qu'il dit vrai. Tout s© borne aux projets que l'on prête à...