Extrait du journal

M. Herriot est atteint d'une affection grave au point de vue politique. Il est d'hier, il en est aux formules d'avant guerre, il ne connaît pas d'ennemis à gauche, il est gaucher irrémédiablement. Ce n'est pas que son intelligence soit incapable de voir certains dangers, ni son éloquence incapable de les dénoncer dans certains jours, mais la grâce démagogique est la plus forte, le vent tourne la girouette du mauvais côté, et M. Her riot, avec les meilleures intentions du monde, nous n'en voulons pas douter, s'enfonce dans l'erreur comme dans son élément. C'est un cas remarquable d'une épidémie très banale. Le psychologue en peut faire son xégal, mais la politique ne nous permet pas ce plaisir dispendieux. Le Populaire ne commente pas, ce matin, les événements de Lyon. Le Popu laire devient, sur beaucoup de questions, d une imperturbable discrétion. C'est le journal des précautions bourgeoises. On y ferme sans cesse les fenêtres par crainte des courants d'air. M. Blum n'est...