Extrait du journal

Enfin, la question de demain est ■de savoir quelles seront les conditions intérieures qui existeront en France, et dans quelles mesures elles permet tront àla dévaluation de produire les effets attendus par ses partisans. Sur ce sujet, les partis ont été très réservés. M. Blum, dans son discours, s'est efforcé d'être rassurant et de proclamer son souci de l'ordre pu blic, de la légalité, de la paix so ciale. Les doctrines qu'il représente et les partis révolutionnaires qui sont ses alliés obligent à imposer une limite aux espérances oratoires. M. Blum a condamné, une fois de plus, les occupations d'usines. Si son juge ment n'a pas plus d'influence que les précédents jugements du Cabinet sur le même sujet, le Parlement trouvera que c'est peu. Le gouvernement n'a pas insisté pour faire adopter les articles sur l'échelle mobile des salaires. Il a accepté le droit de procéder par dé cret pour empêcher la hausse des prix et sauvegarder le pouvoir d'achat. C'est un subterfuge qui ne règle rien. Le Sénat l'acceptera t-il ? Et se résignera-t-il à prendre la responsabilité de la dévaluation, sans s'assurer que cette dévaluation même ne sera pas condamnée par la politi sociale et démagogique du Cabinet ?...