Extrait du journal

rir votre honneur : vous sentez-vous en état de com battre aujourd’hui? a — Oui, monseigneur, répondit Raoul, dont la mâle figure resplendit d'une noble fierté. « On va vous donner des armes ; faites votre devoir, et que Dieu soit en aide au plus digne. « La poitrine haletante, R mut s’inclina pour remermercier le duc et vint s’agenouiller devant son père. Par un mouvement instinctif, le pauvre vieillard posa machinalement sa main osseuse sur la tête découverte de son fils. Dieu seul entendit la bénédiction que le vieillard n’avait pas prononcée. « Une vive émotion régnait autour d’eux. Quelques vieux capitaines, anciens compagnons d’armes de Si mon, s’approchèrent de lui. lis lui prirent les mains et lui parlèrent avec une vive sympathie. Il les regarda d’un air singulier, mais il ne leur répondit pas. Il ne reconnaissait personne. Il semblait vivement agité et cherchait des yeux son fils, qu’un écuyer du duc venait de conduire dans une lente voisine. « La première personne que Raoul aperçut en y en trant fut le brave Jobic, qui frottait consciencieusement avec un mon eau de peau de daim les diverses parties d’une magnifique armure. « — Comment te trouves-tu ici? lui demanda Raoul surpris. « — Vous saurez tout cela ce soir, monseigneur, ré pondit le paysan. J’ai juré sur un reliquaire de ne vous rien dire avant qu’on no m’ait relevé de mon serment. Que le bon Dieu vous protège, mon digne maître I k Tout en parlant, Jobic aidait Raoul à revêtir l'ar mure, qui s'adaptait tellement bien à sa taille qu’elle , semblait avoir été commandée pour lui. L’écuyer du # duc et les doux hommes d’armes qui raccompagnaient secondèrent le paysan, Une indicible émotion souleva la....