Extrait du journal

à satisfaire ! et il la pousse toujours daus cette voie fatale, comme s’il lui disait : « Marche 1 marche ! tu auras une large part du budget! » De 1840 à 1846, tous nos budgets ordinaires, indépendamment des services extraordinaires, ont été en déficit. Ces déficits s’élèvent, dans leur ensciubii*, à 371,597,329 fr. Outre ce découvert, il en existe un autre, antérieur à 1840, qui monte à 256,039,935 fr., ce qui donne un total de 627,637,264 fr. Les réserves de l’amortissement de 1842 à 1846 avaient clé consacrées à combler le déficit posté rieur à 1840. On avait annoncé qu’il en resterait un solde disponible de 7,550,529 fr. ; mais ces pré visions ont été dépassées. Il faudra, au contraire, pour l’alignemeut de ce découvert, prendre sur les réserves de 1847 une somme de 9,050,855 fr., ce qui crée dans les évaluations ministérielles un nouveau déficit de 17,600,564 fr. Ainsi, toutes les réserves de l’amortissement étant absorbées jusqu'en 1846 et entamées pour 1847, nous ne sommes plus qu’eu présence du dé couvert antérieur à 1840; mais, depuis 1842, la chambre a surchargé le budget extraordinaire des dépenses, qui s’élèvent au chiffre fabuleux de 1,130,058,361 francs. Indépendamment de celte somme, les crédits généraux affectés aux travaux publics par la loi du 21 juin 1841, après avoir abUorbé l’emprunt de 450,000,000 fr., grèveront en core le trésor d’un découvert de 46,821,400 fr. Total, 1,176,879,761 fr. Il faut en déduire, pour les sommes à rembour ser au Trésor par les compagnies et le prix des > terrains à vendre au ministère des affaires étran gères et à l’hôtel du timbre, 213,004,000 fr. L’a venir est doue engagé, indépendamment des 256 millions 39,935 fr., découvert antérieur à 1840 , pour 963,875,761 fr. llelativement à notre situation actuelle, la dette flottante, en 1847, s’élèverait à 758,068,297 fr., si tous les crédits à employer jusqu'en 1847 devaient être consommés. Afin de parer à ce découvert de plus d'un mil liard , voté depuis 1842, les réserves de l'amortis sement sont tout-à fait absorbées pendant dix an nées, plus, pour une portion de la onzième année. Encore est-il des conditions Indispensables pour arriver à ce résultat. M. Bignon, nous l’avons déjà fait observer, les a indiquées dans son rapport : il faudrait 1° conserver la paix ; 2° ne jamais voir...