Extrait du journal

• En prenant la chose de son meilleur côté, j’avais au moins la perspective d'aller indéfiniment laver de l’or pour le compte du char dans les mines de la Sibérie, et cela u avait rien de flatteur. J’avais beau retourner ma position sur toutes ses faces, lui faire opérer toutes les conversions possibles, je ne pouvais pas prendre sur moi de m'y habituer. Daus un moment de faiblesse et de désespoir, j’accusais le ciel qui semblait prendre plaisir à accumuler sur moi toutes les misères... et qui poussait la plaisanterie jusqu’à me sauver miraculeusement pour me mettre ensuite au cou la corde ou l’esclavage ! je me maudissais mot-même... et j’en venais presque" à accuser Paula, qui m’avait inspiré une si vive et si sainte affection... Je me traitais d’imbécile d’avoir été, moi, infirme, éclopé, déjà vieux par les fatigues 9 me laisser prendre aux charmes d’une sirène qui ne pouvait pas m’aimer... C’était méchant et tel mais j’étais bien excusable, car, sans cela, je crois que le malheur me faisait une bonne mesure... Mon picotât était au grand complet....