Extrait du journal

LYON. On assure qu’on a trouvé à la maison <1 arrêt de St.-Joseph une grande partie des pressons, limes et scies destinés à procurer l’évasion des condamnés aux travaux forces , dont nous avons déjà parlé. Il paraît positif que ce sont des femmes de ces condamnés qui ont apporté ces outils. Cela prouve un déplut de précaution, et que les individus qui vont dans les prisons ne sont pas fouillés avec l'exactitude convenable. Sans doute, il serait inconvenant que les sœurs prissent ce soin , et la décence ne veut pas aussi que les guichetiers eu soient chareés : mais ne pourrait-on pas attacher à la maison une femme pour cet office? Nous ne pouvons parler des prisons sans louer le zèle des administrateurs aussi charitables qu éclairés qui v président. Tous les jours ils s’occupant de nouvelles améliorations? on dit que les malheureux détenus qui , jusqu h i ont couché sur le sol, auront à l’avenir des lits de camp, et qu’au fatal collier de fer, destiné à punir tes fautes des prisonniers, sera substitué le genre de peine , non moins efficace mais plus tolérable , qu’on emploie dans les prisons de Paris. Nous nous empressons de rendre pareillement hommage a la pieute et à l’humanité des sœurs de l'établissement. Pour mieux soulager les prisonniers, elles ont porté leur nombre à ia, quoiqu’il n’v en ait que 4 attachées à la maison. Il suffit de les connaître pour rejeter un bruit que la malveillance a voulu semer de la prétendue mise au cachot par leur ordre , d une nommée Laurence Petit, femme ./ùo/. Elles savent bien en eiletque leur ministère auprès des détenus est tout de douceur et de charité , et quelles n’ont aucun ordre à donner dans es prisons; elles gémissent quand les détenus ne sont pas religieux, mais elles n’y voient pas un motif d’aggraver leurs peines....