Extrait du journal

I. —- La santé physique et morale de Paris Dans sa lettre à la commission d'études de la région parisienne, le Maréchal a exposé la nécessité immédiate d'apporter plus d'hygiène et de sécurité à cette énorme agglomération qui, « depuis quel que soixante ans, par la faute d'autorités qui ne savaient ni prévoir, ni vouloir, ni agir à temps », a continué à s'étendre, s'établir en désordre toujours plus loin dans les campagnes environnantes, « élargissant de proche en proche autour de la ville cette ceinture de misere et de laideur qui afflige à la fois le cœur et la raison ». Le Maréchal est tm chef d'Etat trop avisé pour ne pas mettre au premier plan de ses préoccupations la santé phy sique et morale de Paris et de sa ban lieue. Peut-être, après une autre défaite, celle de 1870, le pouvoir nouveau avait-il eu tort de témoigner à la capitale une méfiance que celle-ci a été longue à par donner ; l'installation des ministères et du Parlement à Versailles avait blessé bien des susceptibilités. Le Maréchal, au contraire, s'est plu souvent à répéter qu'on ne gouverne que de Paris, «t, à propos de la Constitution future, il disait naguère : « Eile ne peut être datée que de , Paris et ne sera promulguée qu'au lendemain de la libération du terri toire. »■ Eloigné de Paris par une situa tion inéluctable, il souhaite ardemment que les circonstances lui permettent d'y rentrer ; il sait très bien que ce n'est pas en abandonnant volontairement Paris qu'on guérira ses plaies. ....