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L’Action française, 17 février 1927

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L’Action française
17 février 1927


Extrait du journal

cise, j'ai eu l'occasion de voir Son Excellence le nonce apostolique et spontanément je lui; ai de nouveau fait part de mon désir de m'ensevelir dans, une cellule monacale, face à Dieu seul et à l'éternité. Or, cette fois encore, Son Excellence le, nonce apostolique a repoussé ma proposition avec une extrême énergie et m'a déclaré que mon devoir était de . demeurer sur le siège épiscopal de Strasbourg. Force est de conclure : Monsieur Pujo dit que le Vatican a offert ma tête et que le ministère radical n'a pas osé la prendre. Le gouvernement a-t-il alors demandé mon déplacement ? S'il, l'a fait, il ne me .l'a pas dit. Mais si vraiment il l'avait sollicité, ce qui se serait passé alors, ce serait juste le contraire de ce que raconte Mon sieur Pujo : Le ministère radical aurait demandé ' ma tête et le Saint-Éiège l'aurait refusée. Tels sont les faits. Dois-je les commenter pour les lecteurs de l'Action française ? Ce serait sans doute m'imposer un travail inutile. Par la manière dont elle a traité une moitié de ma lettre du mois de janvier, elle m'a montré qu'elle n'hésite pas à supprimer ce qui la gêne. Mais puisque je vous tiens, monsieur, pour un homme d'honneur, j'ose m'adresser personnellement à vous et vous dire - chacun de nous a le droit de se tromper. C'est votre tour aujourd'hui, ce peut être le mien demain. Mais quiconque a une conscience, rétracte son erreur, dès qu'il l'aperçoit. La maintenir uni quement pour nuire à un adversaire serait calom nier. Et il ne suffit pas que cet adversaire soit le Pape pour que contre lui tout soit permis. Recevez, monsieur, l'assurance de mon dévoue ment. f Charles Ruch, . évéque de Strasbourg. La vérité qu'invoque l'émînent évêque de Strasbourg, elle se lit entre les lignes de sa lettre qui reproduit à peu près celle qu'il nous avait adressée le 7 janvier, et il pourrait nous suffire de rappeler ce que nous lui avons déjà répondu, à savoir que nous sommes mieux informés que lui. Entrons cependant dans le détail. Voyons le premier cas. Nous n'avons pas dit que Mgr Ruch avait « envoyé ni fait en voyer » à Rome deux parlementaires al saciens pour défendre sa cause. Nous avons dit « il a fallu envoyer ». Nous savons, en effet, que cette initiative a été prise . par le Comité d'Action catholique qui, comme le dit Mgr Ruch, estimait que le Saint-Siège avait besoin d'être « éclairé ». Le gouvernement anticlérical, par l'or gane de M. Doulcet, s'était plaint « comme d'une campagne d'agitation inadmissible » de l'appui donné par Mgr Ruch à la grève scolaire. L'ambassadeur avait trouvé à la Curie romaine l'accueil le plus favora ble à ses doléances, et on lui avait pro mis de s'arranger pour faire cesser ces 4 agissements ». . Qu'après cela les en voyés de Strasbourg, deux honorables dé putés, n'aient trouvé au Vatican (jue de bonnes paroles à l'égard de leur evêque, £tous ne pouvons en etre surpris. 3Ue gou-...

À propos

Fondée en 1908, L’Action française est un journal d’extrême droite dirigée par Charles Maurras et interdit à la libération en 1944. Se gargarisant d’être « le journal du nationalisme intégral », la publication se veut le trait d’union entre les mouvements royalistes, nationalistes et antisémites.

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