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L’Action française, 25 novembre 1937

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L’Action française
25 novembre 1937


Extrait du journal

L'ACTIVITE des frères de La Rocque •Il y a trois frères de La Rocque : le premier et le plus connu est le colonel François-Casimir, dit le Vendu, rétribué par les fonds secrets et qui, dénoncé par le journal hebdomadaire Choc, dans un retentissant article du duc Pozzo di Borgo, a envisagé, avec un policier du nom d'Ottavi, de faire assassiner le colonel Guillaume, directeur de Choc et révélateur de son infamie. Puis vient Pierre de La Rocque, ancien Camelot du Roï„ entré au service de Monseigneur le Courte de Paris, voici quelques années. Enfin il y a Edouard de La Rocque, qui,. pendant quelque temps, s'occupa du Courrier Royal, puis dut renoncer à cet emploi. On sait que récemment le colonel de La Roeque, prévoyant des « difficultés », acheta au financier Patenôtre, la direc tion du Petit Journal. Or, dans le numéro du mardi 23 novembre courant de cet organe, on pouvait lire, à propos du Manifeste de Monseigneur le "Duc de Guise, en quatrième page, les lignes que voici : « Certains journaux mettent en évidence que le comte et la comtesse de Paris étaient accompagnés du « comte de La Rocque d. Ainsi peut se créer une confusion. Il s'agit, en effet, du frère de notre directeur; mais nous rappelons une fois pour toutes que, depuis l'entrée du lieu tenant-colonel de La Rocque dans la vie publique, il y a séparation absolue entre l'activité politique de son frère et la sienne. » Ceci est un impudent mensonge, bien digne du misérable que ses camarades officiers avaient coutume — ainsi que Va rappelé André Tardieu —• d'appeler « La Rocque le menteur ». L'action occulte du colonel de La Rocque, agent secret du ministre de l'Intérieur et celle de son frère Pierre de La Rocque ont toujours été conjuguées et cela de la façon suivante' : 1° donner à entendre que le but suprême de l'organisme « Croix de Feu » et de son chef était la restauration de la monarchie. Mais, motus, ce but devait être tenu herméti quement caché et n'apparaître au grand jour qu'après l'heure. H, la fameuse heure H et un exercice, plus ou moins prolongé, de la dictature du colonel du Guichet; 2° faire croire à des princes confiants, et que l'exil permet d'abuser, que, sans la maladroite 'A. F. et ses violences de plume, qui écartent les républicains à demi convertis, la monar chie serait faite depuis longtemps. C'est sur ce double thème, indéfiniment ressassé et repris par un chœur, minus cule, mais assidu, de vagues crétins qu'a travaillé, de concert, la fourbe parallèle des deux intrigants. L'intransigeance du journal de Maurras et de Daudet et le mouvement, sans cesse accru, des maurrassiens, n'empêchaient-ils pas la récon ciliation, tant souhaitée, de Henri IV et de Ravaillac, de Louis XVI et des robespierristes ? Lorsque nous avons contribué à arra cher le masque du colonel de La Rocque et à montrer le véritable personnage de ce « malhonnête homme », comme l'a qualifié Tardieu au Palais de Justice, les deux frères ont cherché une revanche retentissante auprès des Princes, abusés par eux dans les deux directions que je viens de dire. L'entreprise n'était pas nouvelle. Elle avait été tentée, dès 1910, auprès du Duc d'Orléans, par un individu dont Pierre de La Rocque n'est qu'une pâle réplique et que nous exécutâmes simplement dans notre journal. Un admirable et dévoué serviteur du Prince, Hector du Poy, eut tôt fait de dissiper le malentendu. Comment les descendants légitimes des Rois de France persiste raient-ils à désavouer, avec le génial restaurateur de l'idée et de l'action royalistes, ceux qui, depuis trente ans, dans tous les rangs de la société ont consenti pour eux tant de sacrifices de tous ordres, y compris celui de leur vie. A la fidélité de leurs défenseurs correspond, par une loi naturelle, le souvenir des Souverains et des Pré tendants. Cette équivalence est à la fois , historique et nécessaire. L'intrigue des mauvais drôles, tels que les La Rocque, doit s'y briser. Nous ferons ce qu'il faut pour qu'elle s'y brise mie fois de plus. La conséquence immédiate, c'est que, plus diligemment que jamais, tous les royalistes et tous les patriotes français doivent se réunir, comme en juillet der nier, au Vél' d'Hiv', sur le nom de Maurras, sauveur de la Paix européenne au prix de 250 jours de prison, , de Maurras, obstacle permanent à la guerre. Qu'ils lui apportent, avec leurs ressour ces» leur dévouement complet, absolu, car il est le palladium de là Patrie. Que...

À propos

Fondée en 1908, L’Action française est un journal d’extrême droite dirigée par Charles Maurras et interdit à la libération en 1944. Se gargarisant d’être « le journal du nationalisme intégral », la publication se veut le trait d’union entre les mouvements royalistes, nationalistes et antisémites.

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