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L’Alsacien-Lorrain de Paris et des départements, français et annexés, 18 août 1918

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L’Alsacien-Lorrain de Paris et des départements, français et annexés
18 août 1918


Extrait du journal

Ire l'Allemagne en sont convaincus. Nous leur présentons aussi le livre de M. André Fri bourg : Les Martyrs d'Alsace et de Lorraine. Chacun dans leur genre ces deux ouvrages méritent notre attention. Nous avons parlé du premier avec tous les éloges que mérite une œuvre si documentée et si bien pré sentée. Celui de M. Fribourg, précis et clair comme doit 1 être un ouvrage historique, présentant des documents, citant des noms, donnant des dates, laisse pourtant unfc impression de poeme epique, tant le sujet en est émouvant. 11 faut louer particulièrement la tenue litté raire de ce livre ; il est bien ordonné, le style est concis, et exprime sûrement ce que l’auteur veut lui faire exprimer, sans jamais chercher un effet force. Le drame qu’il rap porte est tel que le plus sûr moyen de nous émouvoir est de le rapporter avec simplicité. M. Fribourg a le mérité de le comprendre, le plus grand mérite de le taire et il produit l’effet qu’il cherche. Après avoir exposé ce que sont les listes noires et esquissé rapide ment le régime de terreur auquel les Alsa ciens et les Lorrains sont soumis, il nous montre, martyrisée par 1 Allemagne, la po pulation entière, de tout âge et de toute si tuation sociale, parce que tout entière, elle est française : les femmes et les enfanta, le clergé, même des fonctionnaires, les maires, les hommes politiques, les bourgeois, les ouvriers et les paysans., 11 nous fait assister à la désertion des 30,000 Alsaciens-Lorrains qui ont abandonne l’armée allemande au périt de leur vie, aux maux atroces que nos compatriotes ont souffert sur les champs de bataille de France et de Russie, a leur mort plus douloureuse encore. Puis il nous ramene dans les villes alsaciennes et nous montre les affiches rouges quiannoncent l'exécution des traîtres à l’Allemagne : non seulement les Alsaciens et les Lorrains souffrent pour la France, mais ils meurent pour elle. M. Fribourg demande que ces martyrs soient cités a l’ordre du jour de notre armée. Son livre est bon et beau, sincere et fort, dou loureux comme la réalité, qu’il exprime, et il semble développer ce mot de Fustel de Coulanges encore plus vrai depuis près de cinquante ans que le jour ou il fut écrit : « Comme les premiers chrétiens confessaient leur foi, Strasbouig par le martyre, a con fessé qu’il est français. » Les chrétiens ont triomphé, Strasbourg triomphera de même. Les livres que nous présentons a nos lecteurs 11) sont semblables à des armes bien trempées qui préparent ce triomphe : Ils aident a combattre les sophis mes des égares, ils fortifient la foi de ceux qui sont dans le bon chemin. Jeanne et Frédéric RËGAMEY....

À propos

Fondé en 1911, quarante ans après la guerre franco-prussienne de 1870, L'Alsacien-Lorrain de Paris est un journal destiné principalement aux alsaciens émigrés à Paris à la suite de la guerre franco-prussienne. Sous la direction de Florent Matter, le journal met en avant actions et propos pour une réintégration de la région au sein du territoire français. En 1922, le journal est absorbé par La Revue du Rhin et de la Moselle.

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