Extrait du journal

Certes, il singeait la familiarité du grand Frédéric avec les soldats, ou celle de Napoléon. Il aimait à voir manouvrier la pie du régiment n” 1 de sa garde. Il aimait à parler avec les géants de Pctsdam, les hommes les plus bêtes de l’empire, disait-on. Un jour, il en vit un, haut de plus de deux mètres, qui lui portail J’arme. « Eh ! garçon, cria-t-il, que fais-tu dans le civil ? — Je suis boucher, Majesté. — Tu es très fort ? — Oui, Majesté. — Tu pourrais me porter ? — Oh ! j’ai porté des veaux plus lourds que Votre Majesté ! » El lui de répéter l’histoire partout, et d’en faire des gorges chaudes. Et les journaux d’alors, en France, ne voulaient voir que sol lise et garni ânerie chaque fois qu'on apprenais une des anecdotes de corps de garde de Guillaume II... il nous sera peut-être permis de dire que c’était ne pas vouloir voir clair, et de rappeler la brouille Bismarck, brouille dont on pas compris, en France, les sons profondes....