Extrait du journal

Le jeudi 22 février, la conférence hebdomadaire des présidents des Commissions de la Chambre prenait, sur demande du ministre de la Justice, la décision d’inscrire, pour la séance du 3 février, la discussion du projet de loi gouvernemental sur la hausse illicite. Nous avons dit ù nos lecteurs, dans notre dernier numéro, comment, aussitôt averti, nous nous rendîmes à la Chambre afin de mettre au courant de la situation nos amis parlementaires. Des explications données par Levasseur, il ressortait que cette décision avait été arrachée par surprise. L’événement a donné raison à cette appréciation, puisque, le jeudi 20 février, la conférence des présidents, réunis cette fois au grand complet, décidait que le budget devait être discuté sans aucune interruption. Le garde des sceaux ayant demandé que des séances exceptionnelles fussent tenues les samedi après-midi et les lundi matin et consacrées à la hausse illicite, Levasseur s'éleva vivement contre cette prétention. Ces députés ruraux quittant pour la plupart Paris du samedi au lundi, le président de la Commission du Commerce ne pouvait admettre qu’une loi intéressant au premier chef la vie commerciale du pays fut discutée devant des banquettes vides. M. Iredonne déclara, de son côté, que si l’on jugeait possible de tenir des; séances supplémentaires, l’intérêt de la nation exigeait que celles-ci fussent à leur tour exclusivement consacrées à la discussion du budget. Finalement, la demande du garde des sceaux fut repoussée à l’unanimité moins une voix, celle de M. André liesse....