Extrait du journal

Ils ferment délibérément les yeux a tout ce qui arrive d'heureux pour nous ; ou s’ils ne peuvent pas le nier, ils aurout un : « Pourvu que ça dure! » plein de sous-entendus. Ce n’est jamais le côté où ça va bien qu'ils regardent, mais le côté où ça va mal, et ils guettent, pour nous en accabler, ce qui peut " arriver de fâcheux. Ah! ce ne sont pas des « bourreurs de c ânes, » eux 1 Ils se: aient plutôt des « videurs de crânes ». Si on les laissait faire ils arracheraient peu à peu, et bientôt de l’âme française le calme, l’.endurance, la certitude et jus qu’à l’espoir de la victoire, pour tout dire, le patriotisme même, tout ce qui est nécessaire pour faire face à l’ennemi. La France doit prendre garde à ces attaques sournoises d’un pacifisme habi lement dosé, appuyé parfois sur des critiques qui peuvent avoir une part d’exactitude en fait. Le Gouvernement a le devoir d’arrêter et de rendre impos sible une-pareille, une si détestable besogne. De leur côté, après s’ètre demandé à qui peut servir cette campagne pacifiste, après y avoir vu, sans méprise possible, l’intérêt de l’Allemagne, les bons citoyens, et tout particulièrement les catholiques, ont le droit de penser que la main de l’Allemagne ne doit pas en être absente. Ils ont, en tout cas, le devoir d'y opposer une vigilance attentive, une volonté accrue, un redoublement de foi patriotique, et, en même temps, que toute l’actiou nécessaire, un redouble ment de prières et de confiance en Dieu....