Extrait du journal

P.-S. — A l’heure où l’on célèbre la gloire de Joachim Gasquet son ami, mon ami, mon collaborateur à Y Eclair., Paul Souchon, bon poète, homme de caractère, secrétaire particulier du président de la Chambre, perd sa tille, Lucie Souchon, joie de son foyer. Lulu Souchon, qui habita quelques jours chez moi, en 1910, quand ses parents furent chassés de leur appartement par l’inondation, a été l'amie d’en, tance de Loulou Buré. Sa mort m’a frappé aussi douloureusement que celle d'un membre de ma famille. Paul Souchon avait déjà perdu à la guerre un fils d’une rare intelligence, d’une parfaite noblesse de cœur. Ma chère femme disparue l'admirait et le chérissait. J’ai encore dans ma chiunbre son portrait en soldat au coin duquel elle noua en pleurs une faveur tricolore le jour où elle reçut la nouvelle de sa mort et j’ai relu récomment les lettres qu’il lui adressait du front, lettres qui respirent le plus pur patriotisme. Que mon vieil ami Paul Souchon, Que sa digne et fière compagne, que ses enfants acceptent mes cordiaux sentiments de condoléance. — E. B....