Extrait du journal

Délit de presse. — Poursuites dirigées contre l’Écho Nogentais. Le 6 février dernier, VÉcho Nogenlais publiait un article conçu en ces termes : « On se préoccupe beaucoup à Provins d’un chemin » de fer qui ira de cette ville aux Ormes. Une société, au » capital de 1,550,000 fr. est établie à l’effet d’exécuter » définitivement ce bout de chemin , qui sera , dit-on , » livré à la circulation, au mois de juillet prochain. » Des journaux ont déjà dit, que eu égard aux » nombreux moulins qui tournent sur la Voulzie et le » Durlein, deux ruisseaux qui passent à Provins, celte i ligne est appelée à donner de beaux bénéfices ; c’est » là, selon nous, une question résolue trop vite et un » appas trop lestement jeté aux actionnaires. » Nous ne contestons pas que ce chemin donnera à » Provins une facilité nouvelle pour l’écoulement des > produits de ses marchés, ; mais on nous permettra » d’ajourner à une annéed’exploitation nos réflexions sur » le plus ou moins d’urgence de ce chemin , et surtout » sur la valeur bien réelle d’une pareille entreprise. » Cet article ne fut pas signé par nous qui en étions l’auteur, et nous nous vîmes , pour ce fait, poursuivi à la requête du ministère publie, comme ayant contre venu à l’art. 4, de la loi du 16 juillet 1850, qui punit d’une amende de 500 f. pour la première fois et 1,000 f. en cas de récidive, tous articles traitant d'intérêts pri vés ou collectifs, ne portant par le nom de l’auteur. M. Roullion, procureur de la République, occupe le siège du ministère public ; Par un réquisitoire long et détaillé, il cherche à éta blir la contravention ; et il termine ce réquisitoire en demandant au tribunal l’application de la loi. Me Ai gencb, avocat du barreau de Troyes, présente notre défense. Pendant une heure environ, il combat tous les argu ments formulés contre nous par M. le procureur de la République dans son réquisitoire, et après des explicaIFiyMLILETÛINI....