Extrait du journal

comprend aussi les graves raisons qu’a la Perso do lui refuser un pareil accroissement de force cl d'autorité au sein même de ses Etals. Une correspondance de Naples confirme la tentative d’as sassinat commise sur la personne de l’archevêque de Matera et donne au sujet de ce crime les détails qui suivent • « Je suis profondément a litige de commencer celle lettre par la nouvelle d’un scandaleux et horrible événement. Comme la France, le royaume des Deux-Siciles vient d’ôtre jeté dans la stupeur par un sanglant sacrilège commis au pied des autels, crime inouï jusqu’à ce jour dans ces religieuses populations. » L’archevêque de Matera, dans la province de Basilicate, a été l’objet d’une tentative d’assassinat. Au moment où ce prélat, agenouillé devant le Saint-Sacrement, se préparait à donner la bénédiction , un prêtre infâme, un autre Judas, s’élançant sur lui de derrière l’autel, lui a porté un coup de poignard ; mais un chanoine, voyant briller l’arme meurtrière , a eu le temps et la force de faire dévier le bras de l’assassin. Le poignard est resté engagé dans le camail de l’archevêque qui n’a été que légèrement blessé. Se retournant alors et saisissant un pistolet qu’il portait sous ses vêtemens, le scélérat l’a dirigé vers le chanoine qui ve nait de sauver la vie à son évêque : il l’a étendu raide mort devant le tabernacle. On ne sait à quoi attribuer ce monstrueux forfait. Les détails manquent encore, et je ne veux pas aujourd’hui me rendre l’écho de suppositions hasardées. » Ce qui est malheureusement trop vrai, c'est que le mazzinisme qui avait réussi à introduire un régicide dans les rangs de l’armée, a infecté aussi l’esprit de certains membres de la milice sainte. La passion révolutionnaire, si odieuse chez tous, prend dans un prêtre un caractère plus dangereux et plus répugnant encore. Ainsi, les dernières arrestations faites à Naples, ont fait découvrir une conspiration qui avait quelques ramifications en Calabre. Un moine nommé, Angelo di Tito, détenu à Cosenza, a reconnu avoir fait des alïiliations à la secte mazzinienne. Un a saisi une lettre de lui, en date du 7 Janvier, qui contient des aveux complets. J’ai pu m’en procurer une copie italienne que je vous adresse, il ne faut pas s’étonner si, au milieu de telles ma chinations, la panique s’elait emparée de Naples la semaine der nière.— Le chevalier Lumley-Woodykar. » On affirme que l’Empereur Alexandre fera au printemps prochain un voyage dans l’Europe occidentale ; il verrait à Berlin les souverains de la confédération germanique, et se rendrait ensuite à Nice, où il rencontrerait l’Empereur des Français et le roi Victor-Emmanuel. Les derniers rapports de l’amiral Seymour, publiés par les feuilles de Londres, ne contiennent aucun fait important sur le conflit anglo-chinois. Rien de décisif n’avait été tenté contre Cnnton. L’amiral parait s’élrc borne à tirer vengeance de l’as sassinat d’un matelot anglais , en faisant incendier jusqu’au soi le village Kan-Pica ; mais il n’a pas voulu pousser plus loin ses mesures de représailles , dans la crainte de faire supporter à des innoccns la responsabilité d’un acte isolé. Nos nationaux sont sortis de la ville assiégée , qui, toujours sous la direction du vice-roi Y eh , se préparait à une vigou reuse défense. A défaut de l’intérêt qu’un dénoûmenl prochain et pacifique enlève à toutes les grandes questions litigieuses naguère» à l’ordre du jour du monde politique, c’est sur les événemens dont le Céleslo-Empire est à la veille de devenir le théâtre , que va se porter désormais et presque exclusivement i’allention publique. il. Rioubland. Un avis émanant du ministère de la guerre et publié par le Moniteur, invite de nouveau les militaires libérés du service qui ont fait partie du corps expéditionnaire de la Baltique, à...