Extrait du journal

© M. Souchon étudie les diverses conséquences pour la main-d’œuvre agricole, de ce dépeuplent des campagnes. Je ne puis le suivre dans tous ses développements, mais il est. un de ces phénomènes qu’il signale sur lequel il est indispensable d’attirer l’attention : c'est l’invasion do nos campagnes par des ouvriers étrangers, invasion contre laquelle nous ne pouvons ni protester, ni lutter, car il faut avouer notre malheureuse situation : nous ne pouvons nous en passer. Il vient chaque année une quarantaine de mille Belges, pour exécuter les travaux de culture de la betterave, des fauchaison et des moissons, entre la Loire et la frontière du Noirl ; ils emportent chaque année une vingtaine de millions en moyenne, mais ne nous en plaignons pas, car sans eux les grandes exploitations agricoles de Champagne, de Brie et de Picardie, les sucreries et les raffineries seraient paralysées, condamnées à fermer leurs portes ou à travailler dans des conditions singulièrement plus onéreuses....