Extrait du journal

DANS la pratique, on o été conduit jusqu'ici à prendre, dans beaucoup de cas, comme base d'indexation, non l'ensemble des prix, mais le prix d'une marchandise. C'est notamment ce qui a été fait, abstraction faite des dispositions accessoires d'application, pour la Rente 3 % 1952, pour les parts de production de l'Electricité de France, pour le dernier emprunt indexé de la S.N.C.F., lequel offre, du reste, un exemple immédiat du bon fonctionnement du mécanisme, puisque, du fait du relèvement de 5 fr. à 6 fr. 25, soit de 25 % du prix du billet de 3e classe, le prix de remboursement des Bons de 10.000 fr. passe automatiquement à 12.500 fr. Toutefois, le procédé d'indexation axé sur le prix d'une marchandise exige, pour que le but visé soit convenablement atteint, que les variations dans le temps de ce prix diffèrent le moins possible de celles de l’indice de l'ensemble des prix, les mouvements de ce dernier pouvant être considérés comme traduisant le plus exactement le pouvoir d'achat de la monnaie. Il résulte de ceci que la promesse faite aux souscripteurs d'un titre à capital indexé est remplie, si les variations du prix de la marchandise choisie s'accordent soit avec celles de l'indice des prix de détail, s'il s'agit d'un souscripteur particulier, soit avec celles de l'indice des prix de gros s'il s’agit d'un industriel....