Extrait du journal

Voyons un peu à quoi aboutit l'applijcation de la loi. Nous ne pouvons le faire mieux qu'en accordant la parole à l'Œuvre, organe officieux du gouvernement qui a fait voter la loi. Voici ce que jious lisons: dans VŒuore du 24 août Lés gros minotiers, avant le vote de la loi, ont raflé tout ce qui restait de blé 'dans les greniers ou les silos, à 85, 90, (100 f rancs au maximum. Ils en font, aujourd'.hui, de la farine qu'ils vendent à iun prix en proportion avec le cours officiel légal– de 115 francs. D'où pain cher Mais ils n achètent pas le blé Ttouoeau, qui reste sur les bras du récoltant. Et si l'on abroge la loi, à la suite 'de la campagne justifiée qui se dessine Contre elle, le prix du blé baissera, dégringolera peut-être. A ce moment-là, les minotiers achèteront. Le blé à 1 15 n'aura été, pour les cultivateurs. qu'une illusion sans lendemain. Mais les consommateurs Ipuront tout Je même pape la "farine 186. Tous les ans, répétons-le, avec, un tnayen ou un autre, c'est la même histoire il s'agit de f aire monter le prix ]iu blé quand les grands moulins l'ont tacheté, et de le, faire- baisser quand le paysan -en a à vendre. A tous les coups l' on gagne si l'on est gros minotier. Ainsi, la loi du 10 juillet apparaît .Comme « une vaste, escroquerie qui ne proféra qu'aux intermédiaires, spéculateurs et capitalistes agraires »....