Extrait du journal

C'est entendu le Comité executif j du parti radical et radical-socialiste prend parti pour M. Pétin. Nous ne chicanerons pas. On nous dit que des protestations vont venir. Mais, même si elles se produisent, elles dégageront la responsabilité personnelle de ceux qui les auront formulées elles ne dégageront pas la responsabilité du parti radical lui-même. Encore une fois, ce n'est pas nous, socialistes, qui avons dit que M Pétin, par ses origines nationalistes, par le caractère de sa récente élection municipale, par la qualité politique des électeurs qui le soutiennent et des journaux qui le recommandent, est un représentant de la conservation sociale, et non du radicalisme démocratique. Ce sont les radicaux du Var qui le disent ce sont tous les républicains du Var qui le savent. Et seule la haine contre le socialisme, ou une complaisance infinie pour la politique ministérielle «n ce qu'elle' a de plus. étroit et de plus ïétrôgrade, peut induire le Comité exé' eutif à fermer les yeux à l'évidence. C'est un événement grave, et dont les conséquences dépasseront,, de beaueoup le résultat immédiat de l'élection de Toulon c'est la répudiation éclatante de la tactique et des formules de se Congrès de Dijon où le radicalisme avait essayé de se débarrasser des compromissions conservatrices et"'de se don- { ner figure de parti populaire. Après la décision du Comité' exécutif donnant l'investiture du parti à l'homme, qui a marché contre les radicaux eux-mêmes, après la manœuvre du .Comité essayant de grouper, contre le républicain socialiste qui vient en tête, tous 'les suffrages radicaux et tous les suffrages nationalistes, il ne reste rien de la formule de Dijon, disant que le parti radical avait des ennemis à droite, qu'il > n'en avait pas à gauche. Non, il n'en reste plus rien et c'est tiju, masque qui tombe....