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L’Indépendant rémois, 20 septembre 1901

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L’Indépendant rémois
20 septembre 1901


Extrait du journal

Si vis Pacem, para JustUéwi. France 1... France debout î... Presse-toi toute entière t Regarde celui-là qui, sur sa nef altière, S’avance vers tes bords, le front ceint d’oliviers 1 C’est i’Jrénarque doux, le Tsar héréditaire 1 Castes, acclamez-le, car voici qu’il atterre, Notables, soldats et bouviers ! Battez tambours ! vibrez clairons i sonnez fanfares ! Rutilez, llamboyez candélabres et nhares 1 Claquez aux quatre vents, drapeaux et pavillons ! Virtuoses, rythmez les odes magistrales ! O cloches des beffrois ! bourdons des cathédrales ! Délirez en vos carillons ! Décorez les nortails, festons et banderollcs î Fleurs de réjouissances, étalez vos corolles ! Parfumez à l’envi chaumines et palais ! Danses, dénouez-vous parmi les girandoles I A tous les carrefours, galopez, farandoles ! Glissez, pavanes et ballets ! Dieux de granit, géants d’airain, marbres équestres, Tremblez sur votre socle au fracas des orchestres 1 O maîtres, invoquez les neuf muses des arts 1 Et vous, preux d’aujourd'hui, suspendez vos trophées 1 Comblez l'Hôte puissant t louez-le, coryphées. Il est plus grand que les Césars ! Salut à ce héros ! souverain de Russie x Que les Droits méconnus ont nommé leur messie. Que les foules à lui marchent sans alternat, Tels les flots en cohue aux océans immenses, Et laissent défiler à travers leurs démences Le Parlement et le Sénat ! Vie à l’Imperator ! à Nicolas le Sage ! Déjà la multitude accourt sur son passage ; Des prêtres en escorte avec le primicier, Les gueux, les plébéiens, les magistrats, les bardes, Tandis qu’aux arsenaux s’éveillent les bombardes Et tonnent les canons d’acier. Ces foudres allumés par la fureur des races Grondent l’hymne sauvage aux éclairs des cuirasses Et des sabres brandis par les fils de Brennus. O Tsar 1 viens déjouer les menaces du glaive t Que ta main qui toujours vers le ponant se lève Ferme le temple de Janns 1 Or, si non loin des murs de la cité du Rême Brille le déploiement de la force suorême, Fascinés par ton geste, ô Pacificateur î Considère à tes pieds les appareils de guerre Au cri du caducuateur. Quand devant la tribune aux tentures brochées Se figeront soudain les promptes chevauchées, Que ta pitié se penche aux pays décimés, Entends monter du Sud les dolentes requêtes Et songe que pour toi les meilleures conquêtes Sont d’affranchir les opprimés t Néglige, ô Majesté, les pompeux équipages Pour siéger au milieu de nos aéropages. Daigne nous enseigner les sublimés leçons Et l’on célébrera dans les académies Le mystique baiser des nations amies Préconisé par nos chansons. Q’une gloire sereine à jamais te consacre 1 Ravis le sang des morts aux goules du massacre Dont tu pourchasseras les sinistres essaims! Et dans l’oubli des temps, au fond des nuits sans astres Se précipiteront la mer des noirs désastres Et la tempête des tocsins i Puisque ton cœur est bon, toi, le Père des SlavesI Brise les fers d’opprobre où geignent les eslaves Bientôt ensoleillés de joie et de fierté. Qu'au ciel de l’avenir, dominant les orages, Plane haut par delà nos haines et nos rages La grande aigle de Liberté ! Pour que ton nom demeure aux tables de l’Histoire, Dépouille maintenant l’orgueil débellatoire Et jette le manteau de féodalité 1 Réprouve les exploits des barbares stratèges Que le Trépas renverse ainsi que leurs cortèges Aux abîmes d’égalité....

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Fondé en 1868, L’Indépendant rémois était un quotidien républicain. Il paraît jusqu’en 1921.

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