Extrait du journal

Les dernières Repêches des Etats-Unis indiquent la vive agitation que cause, même dans le Nord de l'UnionJes entre prises de la majorité radicale des Cham bres contre l'autorité du. président.. , La lettre suivante, écrite de la Nou velle-Orléans par un homme en position de bien voir et très apte à bien juger, est antérieure à la mise en accusation de M. Johnson; elle montre néanmoins que l'agitation et les inquiétudes doi vent être extrêmes dans les anciéns Etats sécessionnistes; elle montre , aussi que la politique suivie par le président est la seule qui puisse calmer le pays, relever les affaires, rétablir la confiance et l'union. Quelques expressions de cette lettre pourront paraître un peu accentuées; au fond, elles sont justes et servent à bien faire connaître l'état des esprits : La situation politique de notre pauvre pays n'est pas belle,et tout «'en ressent. Lès affaires sont nulles ou à peu près, l'argent est très rare, la misère est partout.,Quand je dis la misère, ja n'exagère pas, et si je citais les familles qui n'ont pour pourriture que quel ques grains de maïs et un peu de sel, et parmi, ces familles celles de nos plus riches habitants avant la guerre, vous le croiriez avec peine. Tout n'est pas perdu cependant. Les radicaux, en petit nombre aujourd'hui/ furieux de la réaction qui a commencé depuis plusieurs mois déjà et qui se poursuit, sont plus enragés que jamais contre le Sud, et après nous avoir écrasés, ils voudraient nous détruire, nous, anéantir. Leurs cris, leurp hurlements, leurs menaces ne peuvent ni troubler le calme du président Johnson, ni...