Extrait du journal

DES mon arrivée au ministère, je prends connaissance des nominations, promotions, mutations, réintégrations contestées. Que faire ? Je pourrais dire : « Après tout, ce n’est pas moi qui suis le responsable. Je regrette ce qui s’est passé : mais ce qui est fait est fait. Tant pis ! Je tourne la page, çt l'agirai autrement ». Ceux qui me connaissent savent que je n’ai pas l'habitude de jouer les PoncePilate. Je ne me contenterai pas de déplorer : je réparerai, dans la mesure de mes moyens, dans la limite de mes droits. Je sais d'avance les grincements de dents qui se préparent, et les haines que je m'attire. J'agis en pleine connaissance de cause : non par besoin stupide de détruire les actes d'un prédécesseur, mais parce qu'il faut rendre au personnel, et tout de suite, le sentiment de la sécurité, rigoureusement indispensable à la bonne marche des services. Il est faux que j’ai été débordé. Il est faux que j'aie, purement et simplement, laissé faire. Je n’acccpte pas. M. Paul Laffont, vos condoléances cauteleuses....