Extrait du journal

BULLETIN FINANCIER DD 8 JUIN Les dispositions générales du marché ne se sont pas modifiées. Les transactions sont ré duites à leur plus simple expression et les fluctuations des cours restent circonscrites dans de fort étroites limites. Elles sont, du reste, provoquées par l’exécution d’ordres d’une si minime importance qu’on ne saurait leur attribuer la moindre signification. On continue à s’entretenir du nouvel impôt sur les opérations de Bourse et on cherche à évaluer ce qu’il pourra bien rapporter au Trésor. Les pronostics à cet égard sont des plus défavorables. On estime que non seule ment le Trésor ne percevra pas ce qu’il avait attendu, mais ce mécompte sera doublé de celui que présenteront les recettes de l’admi nistration des postes et télégraphes. Il se peut, ainsi quo nous l’avons déjà dit que cet état de choses ne soit que passager et que, peu à peu, la Bourse reprenne son aspect accoutumé. Pour l’instant les faits parient d’eux-mêmes et leur langage a une significa tion qui ne comporte pas d’équivoque. Les af faires sont paralysées. La rente 3 0|0 qui marche sur le détache ment de son coupon trimestriel se maintient aux environs de 98 45. L’Italien fait 93 37. Le Turc se retrouve à 22 25. La Rente extérieure d’Espagne est à 66 27/32. Le 3 0/0 Portugais rote 22 27/32. Les fonds Helléniques ont un marché un peu plus suivi. On annonce que le gouver nement d’Athènes a pris la décision de remé dier aux embarras présents au moyen d’un emprunt. L’emprunt serait de 100 millions au taux...