Extrait du journal

krach, j'espère, je vois dans lui un avertissement, malheureusement jusqu’ici jamais entendu. Après la chute des banques est venu le Pa nama, après le Panama se prépare l’effroyable déception des Mines d’or. Aucune leçon n’a été profita ble ; l’abrutissement de la race nous a ravalé aux seuls appétits d'une meute devant la curée. Et demain si Diogène allume sa lanterne il la verra s’éteindre sans avoir découvert un homme. L'Or est un dissolvant presque sans remède. Le désintéressement est la qualité mère des grands ca ractères. Et qui donc, à cette heure, est désintéressé? Tout s’achète ; tout se vend. L’Armée, elle-même, où vivent encore les idées d'abnégation ci de sacrifice, est déjà, par certains points, entamée. Constamment, vous entendez dire par des officiers au sujet de l’un d’entre eux : — Oh ! celui-ci peut se permettre cela, il est sûr de son avenir; on ne lui dira rien ; il avancera forcément, il est riche. Mais cet affolement de la race pour l’Or ne peut toujours durer ; cette frénésie sombrera dans une catastrophe. Et qu’on y songe : l'a bîme sera profond, la remontée incertaine et la France y pourrait rester. Aris...