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La Cocarde, 29 janvier 1889

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La Cocarde
29 janvier 1889


Extrait du journal

Le général Boulanger a ob- j tenu quatre-vingt mille voix de j majorité dans le département j de la Seine. Après avoir sans trêve ni j merci, depuis deux ans, insulté | le chef du Parti National dans sa dignité d’homme, dans son honneur de soldat ; après avoir épuisé contre lui, depuis deux mois, tout ce que la calomnie produit de saletés, tout ce que le ruisseau roule d’immondices, i tout ce que la poubelle des ; fonds secrets recèle d’ordures, la fureur des parlementaires se tourne aujourd’hui contre le I peuple de Paris. La Lanterne dit : « Paris, ! hier, s’est déshonoré. » i La République française dé clare : <( La volonté du peuple \ est la fantaisie d'un pacha j ivre. )> M. Reinach ajoute, il est vrai, I ce correctif c< si elle prétend ! aller contre la loi. » Mais nous j pensons, nous, en notre foi ré- ! publicaine qui se réclame des ] révolutions illégales de 1789, 1870, i nos notre !...

À propos

Lancée en 1888 par Georges de Labruyère, La Cocarde fut longtemps un titre dévoué corps et âme au mouvement boulangiste. Après l'écroulement de celui-ci, le périodique renforce sa ligne démocrate-chrétienne tout en rencontrant de plus en plus de difficultés financières. Plusieurs directeurs s'y succèdent, dont Maurice Barrès, mais aucun ne réussit à ranimer le périodique. Il continue toutefois sa parution jusqu'en 1938 avec un tirage extrêmement confidentiel – estimé à quelque 25 exemplaires par numéro.

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Données de classification
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