Extrait du journal

La dévaluation du franc français, qui fut suivie de U dévaluation du franc suisse, du florin et de la lire, constitue une nouvelle tentative de surmonter, au moyen de la dépréciation de la devise, les graves perturbations — qui se prolongent depuis quinze ans — dans la formation des prix, per durations qui ont leur origine dans la révolution des prit survenue durant la guerre. Cette tentative donna heu provisoirement à un chaos monétaire encore plus profond. A ce moment (mi-octobre), il n'était pas un seul pays possédant une monnaie-or authentique au vieux sens du mot : pas un pays où les billets de banque pussent être librement changés contre des pièces d'or. Dans les pays qui, formellement, s'en tiennent encore à l’ancienne teneur-or de la devise, comme par exemple en Allemagne, cette devise est devenue une monnaie intérieure sans couverture-or : l'exporta.ion et l'importation des billets de banque sont interdites; à côté du mark dit « libre », il existe plus d’une douzaine de marks divers de diverses utilisations limitées et d'un disait variable. mais élevé. Dans les pays capitalistes dé craminant — Grande-Bretagne, Etats-Unis et France — le poids d’or contenu dans l'unité monétaire n’est pas fixé. En GrandeBretagne, il ne l'est pas du tout; aux Etats-Unis et en France, il n’est détermine qu’un maximum et un minimum, laissant une marge d'oscillations assez grande. Un grand nombre de pays ont renoncé à posséder une devise indépendante et çat « attaché » leur monnaie à la livre esterlins- ou au dollar ; il est stipulé dans ces pays que la devise doit observer un rapport fixe avec la livre esterlins ou le dollar, ce qui lui fait suivre automatiquement les oscillations de ces deux monétuves par rapport à l’or....